Proportions et fini
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Les appareils Sarin, Ogi ou Helium remplissent non seulement le rôle de projecteur de profils, mais détectent toutes les données nécessaires avec une précision extrême. Ces données sont immédiatement imprimées par l’ordinateur. Il faut ajouter à cela que l’ordinateur est en mesure de transmettre le nombre de degrés à corriger pour passer du rapport good à celui de very good. L’ordinateur calcule la perte en poids.
Le diamant est déposé sur un petit plateau tournant, face à une caméra. Il importe peu que la pierre soit brute ou taillée. L’œil électronique donne le profil et les possibilités futures. L’ordinateur tient compte du poids maximal. Il fournit le poids en moins d’une seconde, en se basant sur le poids spécifique du diamant et sur son volume. L’ordinateur explique exactement au tailleur sous quel angle il devra tailler, combien il devra ôter et quel sera le poids final. Le Sarin est devenu un appareil indispensable pour tous les laboratoires qui certifient les diamants. En outre, l’appareil signale immédiatement les imitations, le test de la conductibilité n’est donc plus nécessaire.
1. facette non terminée, 2. facette trop grande, 3. naïf ou partie non
travaillée, 4. les facettes du dessus ne correspondent pas à celles de la culasse.
Le Proportionscope classique
Même un profane peut se servir de l’appareil. L’écran couleur affiche toutes les données qui peuvent être imprimées si on le souhaite. Le certificat fournit les données suivantes :
- coins de la couronne – pavillon en degrés ;
- hauteur et profondeur du pavillon en mm et en pour-cent ;
- profondeur totale en pour-cent ;
- table en mm et en pour-cent ;
- colette, largeur minimale et maximale du rondiste ;
- déviation de la table et de la colette ;
- poids de la pierre au 1⁄100e de carat.
Des proportions sont données en pourcentages ou en dimensions et en degrés, ce qui, pour le novice, peut paraître bien compliqué et confus alors qu’il s’agit d’indications fort simples. En partant du pourcentage de 100 % qui correspond au diamètre du diamant, on détermine :
- le pourcentage de la hauteur de la couronne ;
- le pourcentage du diamètre de la table ;
- le pourcentage de la profondeur de la culasse ;
- le pourcentage de l’épaisseur du rondiste ;
- dans certains cas, le pourcentage de la colette ;
- l’inclinaison de la couronne, en degrés ;
- l’inclinaison de la culasse, en degrés.
10. pavillons et bezels ne correspondent pas, 11. table creuse, 12. table oblique par rapport au rondiste, 13. colette décentrée, 14. table décentrée, 15. colette et table dé centrées, 16. pavillons non terminés, 17. pavillons de dimensions différentes, 18. haléfis de taille différente, 19. haléfis trop petits (courts), 20. haléfis trop grands (longs).
L’appréciation des proportions peut se faire aussi à l’aide d’un projecteur de profil qui, par un système de miroir, projette l’image agrandie de la pierre sur un verre dépoli mobile sur lequel sont dessinés des repères servant à mesurer les diverses dimensions. Il suffit, alors, de lire les écarts de proportions qui, pour le brillant, permettront de dire que ses proportions sont : very good : très bonnes ; good : bonnes ; unusual : inhabituelles.
Les défauts qui résultent de la mauvaise taille d’un diamant, tels que l’inclinaison de la table, le décentrement de la colette, la disposition irrégulière des facettes qui ne se rejoignent pas ou toute autre imperfection, caractérisent une finition imparfaite.
La finition est qualifiée de very good quand les déviations sont estimées être inférieures à 1,8 %, de good quand elles sont inférieures à 3 %, de medium quand elles sont comprises entre 3 et 5 % et de poor au-delà de ces pourcentages. Il est important d’éviter la variation de la grandeur moyenne de la table, la variation de la hauteur moyenne de la couronne,
la variation de la position centrale de la table, ainsi que la variation de la position centrale de la colette ; car de leur strict respect dépend l’éclat de la pierre.
© Dureté 10 – Eddy Vleeschdrager
