La géométrie du brillant

Un brillant d’une pyramide droite

Les conditions strictes pour sortir un brillant au diamètre maximal de cette pyramide sont :

• hauteur minimale de la partie supérieure ;
• hauteur minimale du rondiste.

Dans ce cas, les proportions restantes du brillant n’influenceront pas le diamètre de façon supplémentaire: elles auront toutefois une influence

sur le poids. Pour obtenir le poids le plus élevé possible avec ce diamètre maximal, on optera en haut comme en bas pour des angles maximaux.

Lorsque l’on cherche à sortir un brillant au poids maximal de cette pyramide, d’autres conditions strictes s’appliquent :

• hauteur minimale de la partie supérieure ;
• hauteur maximale du rondiste ;
• pentes maximales en haut et en bas.

L’application de ces conditions en combinaison avec la géométrie de la pyramide, mène automatiquement à la valeur correspondante du diamètre. Les figures ci-dessous donnent une représentation des deux cas :

La superposition des deux configurations, agrandie à la hauteur du rondiste, représente encore mieux les différences.

Lorsque l’on partage le poids total du brillant en trois parties, à savoir le poids de la partie supérieure, le poids à la hauteur du rondiste et le poids de la partie inférieure, on s’aperçoit que, pour la solution du diamètre maximal, il y aura plus de poids en haut et en bas, mais que ce poids est insuffisant pour compenser la perte de poids au niveau du rondiste.

L’affirmation au sujet de la relation entre le diamètre et le poids d’un brillant se formule donc le mieux de la manière suivante : « un plus grand diamètre donnera plus de poids lorsque les proportions sont gardées intactes ».

En pratique, le diamètre et les proportions sont choisis à partir du brut : la condition des proportions intactes n’est alors plus respectée.

Le tableau ci-dessous donne encore un certain nombre de solutions pour les brillants (en respectant les mêmes contraintes pour la qualité, la colette et la longueur des haléfis) pouvant être tirés d’une même pyramide : elles ont été classées dans l’ordre décroissant de leur rapport.

On constate que, même pour un modèle théoriquement brut comme la pyramide, des différences de rapport de quelques pour-cent se présentent rapidement. En pratique, il s’avère également que dans de nombreux cas, d’autres conditions sont posées (par exemple l’angle du bas doit être de 41°). Ceci a, bien sûr, des influences sur les résultats et les tendances : il importe que l’on réalise de quelle façon certaines conditions peuvent avoir une incidence sur le résultat final.

Il semblera sans doute étrange que le tableau ne donne aucune information sur le diamètre et le poids. Cela provient du fait que ces chiffres sont valables pour toutes les catégories de grandeurs.

Le rapport à partir d’une pyramide droite ne dépend donc que des proportions : le diamètre et le poids ne sont en fait que la conséquence du choix des proportions.

Un brillant d’un octaèdre régulier

Pour obtenir un diamètre maximal, une seule condition est de vigueur, la hauteur minimale du rondiste.

Les autres proportions ont évidemment une influence sur le poids, mais pas sur le diamètre maximal possible. On aura donc tout intérêt à donner un volume maximal au haut comme au bas.

On obtiendra un poids maximal des façons suivantes :

• en prenant une hauteur maximale pour le rondiste ;
• en prévoyant un angle et une hauteur maximale en haut ;
• ainsi qu’une pente maximale en bas.

Lorsque l’on satisfait à chacune de ces conditions individuelles, l’on constatera que la hauteur relative totale du brillant est supérieure à ce qui est permis. En réduisant l’angle du bas, on résoudra ce problème tout en perdant une quantité minimale de poids. Il existe donc d’autres possibilités, mais la perte en poids sera plus importante.

La figure ci-dessus représente les deux cas de figure, avec un agrandissement au niveau du rondiste. On constate à nouveau que, dans cette situation concrète, il est préférable de réduire le diamètre maximal possible (de 2 %) afin d’obtenir un poids plus important (1,5 %). Ici aussi donc, il existe une relation directe entre le rapport et le choix de la hauteur du rondiste (en %) et cette relation est valable pour toutes les grandeurs des octaèdres.

Il est, bien sûr, faux de croire que l’on peut réduire ainsi le diamètre à souhait et que l’on gardera ainsi toujours plus de poids. Les proportions jouent un rôle prépondérant: pour la pyramide droite et pour l’octaèdre régulier, la hauteur du rondiste constitue un facteur décisif. Dès le moment où, dans le cadre de la qualité prescrite, il ne peut plus être agrandi, il n’y a plus aucun intérêt à réduire davantage le diamètre.

Conclusion

Il vaut toujours la peine de vérifier si l’on tire effectivement le poids le plus élevé possible de la pierre brute. Ceci n’est possible qu’à l’aide de calculs précis. Même dans le cas des modèles simples, telle la pyramide droite, des différences de plusieurs pour-cent peuvent facilement se produire. En outre, il faudra vérifier soigneusement si, tout le long du processus de production, des étapes intermédiaires n’ont pas été prises, découlant certes de bonnes intentions (par exemple pour ne pas tailler outre mesure) mais ne garantissant pas pour autant d’atteindre l’objectif posé.

HEARTS & ARROWS – CŒUR ET FLÈCHES

Il s’agit de diamants présentant 8 flèches et 8 cœurs sous un appareil contenant une loupe spéciale, qui illumine de manière typique ou bien une caméra qui prend une photo afin de donner au client la preuve de l’effet « cupidon ».

La moindre déviation sous l’appareil ou la caméra donne un mauvais effet.

UNE PARFAITE SYMÉTRIE

Conditions

1. L’effet doit être simultané ;
2. Pas plus de 10 % de différence entre les formes ;
3. Chaque Cœur et flèche doit être à 100 % reconnaissable ;
4. Des inclusions ne peuvent ternir l’effet.

Flèches

1. La pointe et la flèche doivent être en 1 ligne ;
2. Les 8 flèches doivent avoir les mêmes grandeurs ;
3. Les proportions de la pointe à la flèche doivent être identiques ;
4. La pointe doit être plus petite que la flèche ;
5. Les parties sombres doivent être similaires.

Cœurs

1. Les 8 cœurs doivent avoir la même grandeur ;
2. Les vides sont exprimés en pour-cent ;
3. La ligne centrale du cœur ne peut pas se prolonger ;
4. Les 2 bosses du cœur ne peuvent pas être pointues ;

• Les espaces entre les cœurs doivent être égales ;
• Les pointes des cœurs doivent être à distance égale.

Certificat

C.G.L. donne une photo ;

H.R.D. fait mention sur le certificat dans les commentaires ;

I.G.I. donne une photo sur demande.

Comment mesurer et certifier cette taille de manière objective ?

Suite aux critères très sévères de symétrie et proportions, le centre de recherche W.T.O.C.D. a fait une étude et établit des nouvelles normes. Les normes sont tellement strictes, que les appareils utilisés dans le commerce pour observer l’effet cupidon ne répondent plus aux exigences. À cette fin le centre a construit un appareil de précision pour l’évaluation de cette taille qui doit répondre à des exigences de haute précision de taille. L’appareil permet de voir aussi bien les flèches que les cœurs sans devoir tourner la pierre.

Conditions :

Les cœurs doivent correspondre à des paramètres stricts tels que présentés dans le schéma.

L : longueur de la forme cœur. W : largeur du cœur.

Iv : longueur de la fente. K : longueur de l’entaille.

H : distance entre les sommets du cœur et la tête de la flèche. T : sommet du cœur.

La forme cœur ainsi que les flèches se répètent de manière idéale dans un multiple de 22,5°.

Les flèches doivent avoir 8 pointes et 8 hampes. Les pointes doivent toucher le rondiste et doivent être alignées.

Les effets de cœur et de flèche doivent tous avoir la même forme et grandeur. Lors de l’évaluation, la symétrie de la finition des effets « cœur et flèches », la luminosité et l’éclat sont pris en compte.

Les paramètres moyens de taille sont : Angle de la couronne 35°

Taille de la table 57 % Haléfis de la couronne 50 % Haléfis du pavillon 77 % Hauteur du rondiste 2,7 %

Toute variation donne un autre effet de « cœur & flèches ».