Comment reconnaître
un vrai diamant ?

Vous possédez une pierre dont vous n’êtes pas sûr de sa nature précieuse et vous pensez qu’il s’agit d’un diamant.

Les diamants sont des pierres très recherchées pour leur brillance, leur éclat et bien évidemment leur rareté.

Inévitablement, en raison de leur valeur élevée, des imitations et des substituts existent et ont été développés par l’industrie du diamant, également pour un usage industriel en raison de leur extrême dureté.

Sommaire : Reconnaître un vrai diamant

Quelle est la différence entre une imitation et un substitut ou synthèse ?

Un diamant est une pierre précieuse qui est composée à 99,9% d’atomes de carbone. L’extrême dureté des diamants est due à la forme d’assemblage de leurs atomes qui se sont agglomérés pour former des cubes, visibles uniquement à l’échelle atomique, et qui leur confère cette propriété.

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Une imitation est une pierre dont les propriétés visuelles lui permettent de ressembler à de véritables diamants, malgré une composition complètement différente de ces derniers. Ce sont des alternatives à très bas coût, proposées pour donner l’illusion de posséder des diamants. Ces pièces ont notamment permis de “démocratiser le diamant” sans pour autant le rendre réellement plus accessible au grand public.

À l’inverse, un substitut – que l’on appelle aussi souvent “diamant synthétique” – est une pierre précieuse créée en laboratoire grâce à des outils imitant les conditions de formation des véritables diamants. Les pierres qui sortent de ces usines sont donc identiques d’un point de vue atomique et visuel aux diamants naturels. Ils sont également indifférenciables à l’oeil nu des pierres naturelles, mais ne le sont pas pour les outils d’un expert.

 

Les imitations de diamants les plus courantes

Dans la très grande majorité des cas, une bague ou un tout autre bijou serti d’une pierre ressemblant à un diamant et qui serait vendue à un prix extrêmement intéressant est en réalité montée d’une imitation et non pas d’une véritable pierre précieuse. Quelles sont donc les imitations les plus courantes que l’on retrouve sur certaines bagues et autres bijoux ?

  1. L’oxyde de Zirconium ou Zircone

L’oxyde de zirconium est un substitut du diamant très en vogue dans les années 1980. Produit artificiellement, il est utilisé dans la plupart des bijoux en imitation diamant. C’est une pierre synthétique à la très forte dispersion, ce qui signifie qu’elle renvoie un fort scintillement (que l’on nomme les feux).

En termes de dureté, bien que seul le diamant soit noté 10 sur l’échelle de Mohs, l’oxyde de zirconium, ou zircone, possède la note correcte de 8 à 8,5. Cela signifie donc qu’un zircone n’est pas rayable par la plupart des pierres, à l’exception d’un zircone lui-même, d’un diamant, d’une moissanite ou d’un corindon.

En bijouterie, l’oxyde de zirconium est souvent utilisé pour accompagner un bijou (souvent une bague) sertie d’une pierre fine comme une améthyste, un topaze, une aigue marine, etc… Cela permet d’embellir considérablement un bijou, sans pour autant faire augmenter son prix de manière conséquente.

Un oxyde de zirconium de forme princesse et de diamètre 2,50 mm
Un oxyde de zirconium de 2,50 mm de diamètre

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Le zircon (minéral)
Photo : Eurico Zimbres (FGEL-UERJ) / Tom Epaminondas (mineral collector) 
  1. Le zircon

Le zircon est un minéral naturel qui se compose de zirconium, de silicium et d’oxygène. Il est principalement extrait dans diverses régions du monde, notamment en Australie, au Brésil et en Afrique du Sud.

Ce minéral présente des caractéristiques optiques similaires à celles du diamant, notamment sa brillance et sa dureté. En raison de ces similitudes, le zircon est parfois utilisé comme substitut au diamant dans la fabrication de bijoux. Cependant, il est important de noter que le zircon naturel n’est pas à confondre avec l’oxyde de zirconium, qui est une pierre synthétique et totalement différente sur le plan chimique.

  1. Le carbure de silicium ou Moissanite

La moissanite est un minéral qui existe à l’état naturel, mais qui est produit industriellement depuis quelques dizaines d’années. Presque aussi dure que le diamant avec sa note de 9,5, elle possède un indice de réfraction de la lumière supérieur à celui de l’oxyde de zirconium, ce qui en fait le substitut idéal du diamant. Elle porte parfois une teinte jaunâtre mais s’apprécie plutôt lorsqu’elle est d’un blanc pur et ne présente généralement que très peu d’inclusions, puisque élaborée en laboratoire.

Bien qu’il s’agisse d’une pierre d’imitation, la vente de moissanites évolue fortement ces derniers temps. De nos jours, il est relativement courant de trouver des acheteurs cherchant spécifiquement des moissanites pour leurs propriétés et leur qualité. Le prix d’une moissanite est par ailleurs bien plus faible que celui d’un diamant mais demeure supérieur à celui de l’oxyde de zirconium, ce qui en fait donc un choix plus prestigieux.

Une moissanite de 4,10 carats
Une moissanite de 4,10 carats
  1. Le strass ou pâte de verre mélangée au plomb

Le strass est sans doute l’imitation du diamant la plus répandue dans le monde. Sa brillance étant si proche de celle du diamant, le strass est un cristal très prisé des acheteurs ne souhaitant pas acheter des diamants traditionnels et ne voulant pas se ruiner.

Aujourd’hui, le leader du strass est sans aucun doute l’entreprise Swarovski qui est détenteur de sa propre recette de cristaux synthétiques. Cette dernière leur permet d’avoir une très belle brillance, qui fascine tant de personnes dans le monde, pour un prix bien inférieur à celui du diamant.

 

  1. Quelques exemples à connaître

Si nous vous avons ici présentés les trois exemples les plus courants d’imitations, il faut tout de même connaître les pierres suivantes, qui sont généralement plus récentes en termes de découverte et de commercialisation mais tout aussi intéressantes :

  • le rutile synthétique ou lustérite
  • l’aluminate d’yttrium ou YAP
  • le titanate de strontium
  • (ancien) le saphir et spinelles incolores
Un rutile synthétique de 2,20 carats
Le rutile synthétique est relativement difficile à trouver sur le marché

Comment identifier et reconnaître les faux diamants ?

Pierre précieuse la plus dure qui soit, le diamant ne peut se rayer et subir d’éraflures, d’égratignures ou de rayures que par lui-même : c’est déjà une première indication qui pourra vous orienter sur la nature de votre pierre, et que l’on peut vérifier avec un stylo spécial, équipé d’une pointe en corindon ou en borazon, dont la dureté est légèrement inférieure à celle du diamant.

Par ailleurs, une très forte usure de la pierre montée en bijou, notamment en bague ou en pendentif pourra également vous indiquer que votre pierre n’est pas un diamant, c’est le cas notamment pour les oxydes de zirconium dont la dureté est, comme nous l’avions indiqué, de 8,5 sur l’échelle de Mohs contre 10 pour le diamant.

Les substituts du diamant sont pour la plupart des matériaux conçus en laboratoire, et leur teinte est généralement blanche, sauf pour la moissanite. Ils sont donc généralement exempts d’imperfections naturelles, que l’on nomme les inclusions, parfois visibles à l’œil nu, mais que le diamantaire va observer le plus souvent à la loupe X 10, voire au microscope dans des laboratoires de gemmologie, pour déterminer le grade de pureté de la pierre.

Un diamant ayant un aspect ancien, présentant des inclusions et une couleur basse (nuancée ou teintée) aura donc peu de chances d’être un faux diamant.


Les méthodes de test existantes

Pour savoir si la pierre de votre bague de fiançailles ou d’un autre bijou est un diamant, et si le doute persiste après avoir réalisé les tests suivants, il est recommandé de s’adresser à un expert comme ceux de Valuae. Avec eux, nous pourrons expertiser votre pierre, et s’il s’agit d’un diamant, vous proposer une offre de rachat au meilleur prix du marché, pour vos diamants de 1 carat et plus. 

Pour en revenir aux méthodes de test, voici quelques exemples, notamment pour le zircone ou l’oxyde de zirconium :

Le dédoublement des facettes est une caractéristique fréquente des moissanites
  • Test du point : on place la pierre à l’envers, sur sa table, la culasse vers le haut, sur un point noir marqué sur une feuille blanche. En raison de l’indice de réfraction élevé du diamant, le point ne sera pas visible par transparence, mais le sera à travers le zircone.
  • Le poids : avec une balance de précision, on pèse la pierre. Un zircone pèse environ deux fois plus lourd qu’un diamant. On peut également utiliser les dimensions de la pierre en repère : un diamant de 6,5 mm de diamètre pèse environ 1 carat. Pour plus d’information, consultez notre page Calculez le Poids de Votre Diamant et comparez les valeurs. Si celles-ci varient du simple au double, vous possédez probablement un zircone

 

Pour détecter une moissanite, il est fréquent de voir des testeurs de diamants, tel que le présidium, utilisé pour vérifier la conductivité électrique et la conductibilité thermique de la pierre. Dans les faits, cette méthode peut apporter des résultats mais n’est pas très fiable. Un expert dans le diamant utilisera plutôt un stylo avec une pointe en diamant pour essayer de rayer la moissanite. S’il y parvient, il peut alors affirmer que votre pièce n’est pas un diamant. Ensuite, l’expert observe la gemme de près, et essaye de repérer un dédoublement de facettes, signe caractéristique des moissanites.

Pour vérifier si le diamant est synthétique ou naturel, seul un test en laboratoire ou chez un expert diamantaire comme ceux de Valuae peut donner des résultats fiables mais un indice peut vous permettre à vous ainsi qu’au gemmologue d’écarter les doutes :

  • Une couleur basse (teintée jaune) : les procédés d’élaboration de diamants artificiels donnent des diamants très blancs, donc dans les premiers grades de couleur de l’échelle du GIA. En-dessous de la couleur G il y a très peu de chances pour qu’un diamant soit artificiel (moissanite exclue).

Consultez notre guide sur la couleur d’un diamant pour découvrir le fonctionnement de l’échelle de notation du GIA et d’autres aspects importants encore.