Angola

Sommaire du chapitre : Angola

Il s’agit d’un pays immensément riche non seulement par sa teneur en diamant mais aussi pour sa production pétrolifère. Déjà vers la fin du XVIe siècle, on supposa la présence de diamant en Angola portugais, mais ce ne fut que lors de la création de la Companhia de Diamantes d’Angola en 1917, mieux connue sous le nom de Diamang, qu’est entamée la prospection et l’exploitation, après les découvertes faites 5 ans plus tôt. 

Les dépôts ressemblent beaucoup à ceux de Tshikapa (Congo) qui en sont, selon certaines théories, le prolongement méridional dans le nord est du territoire de l’Angola (appelé Lunda). Cette région fournit une importante production de diamants de joaillerie (± 80 %) du type alluvionnaire ainsi que des gîtes kimberlitiques. La société Diamang, dans laquelle la Sibeka avait une participation, vendait sa production à la De Beers dont l’exclusivité se prolongea jusqu’en 1971. 

Fin décembre 1990, la société nouvellement créée De Beers Centenary signe un contrat de 5 ans pour la vente du brut par le canal de la CSO ainsi que pour le développement minier. Depuis son indépendance en 1975, le pays fut entraîné dans la tourmente de la guerre civile. Le gouvernement dissolut la firme Diamang pour faire une nouvelle société, Endiama, qui vendait le brut par le biais de plusieurs agents. Mais la production fut régulièrement freinée par les attaques du groupe Unita. 

Ce n’est qu’après la guerre civile que le pays s’est remis à l’exploitation régulière des mines. Le pays investit actuellement une bonne part des revenus miniers dans la reconstruction de son infrastructure. La qualité varie, avec une moyenne de 70 % de diamants de joaillerie, dont 50 % des pierres sont de 2 carats et plus. 20 % sont de qualité dite « hindoue », le reste étant de qualité industrielle. On prévoit pour l’avenir de nouvelles prospections dans la région de Camafuca, près de Lucapa et Catoca où l’on estime, selon un rapport de la Banque Mondiale, pouvoir produire de 50 à 220 millions de carats sur une surface de 66 hectares. 

La firme Russia’s Almazy Rossii-Sakha est d’ailleurs une des firmes qui exploite les riches sites de Catoca dans le nord-est de l’Angola. Les autres étant la firme d’état en diamant et une société brésilienne, Odedrecht. La De Beers a un accord pour investir dans le développement de centaines de sites kimberlitiques en dehors des dépôts alluvionnaires.

Les zones diamantifères sont situées dans la partie nord de la province de Luanda. Plus de 500 gîtes primaires ont été repérés et l’exploitation en surface de certains d’entre eux s’est révélée extrêmement rentable.

Certains terrains sont pauvres en diamants et les mines sont généralement petites, mais la rentabilité des exploitations est assurée en raison du pourcentage élevé de pierres de joaillerie qu’elles produisent (près de 80 % de gemmes). La prospection et l’exploitation des mines s’accélèrent grâce à la fondation en 1917 de la « Companhia de Diamantes de Angola », connue sous le nom de « Diamang », qui vend sa production à la compagnie De Beers. Au mois de décembre 1990, la nouvelle « De Beers Centenary », signe un contrat quinquennal de vente de diamant brut via le CSO. La production a diminué de manière radicale en 1977, suite à la guerre. Elle passe de 2,4 millions de carats à 350000 carats, ce qui correspond à une perte de près de 90 %, qui pourront cependant être rattrapés en 1983 grâce à une production de 2 millions de carats.

Principales mines: Camafuca, Camazambo, Camutue 1, Catoca, et la région d’Andrada. La production totale est dirigée par la société Diamang, propriété de l’Etat à 70 %, les autres 30 % appartenant à la compagnie D.T.C. (De Beers). La production annuelle de l’Angola est évaluée à 80 millions de dollars. D’autre part, il est probable que l’équivalent de 50 millions de dollars est trafiqué clandestinement vers le Zaïre. Selon le CSO, la région de Cuango à elle seule compte plus de 30000 mines illégales. La compagnie de Beers met tout en œuvre pour endiguer cette exploitation illégale, qui représenterait à elle seule 750 millions de dollars, soit le triple de la production légale.

De nouvelles prospections sont prévues dans la région de Camafuca, à proximité de Lucapa et de Catoca. Un rapport de la Banque Mondiale stipule que l’exploitation de cette superficie de 66 hectares pourrait donner de 50 à 220 millions de carats.

Ascorp, l’entreprise officielle diamantifère angolaise, a découvert un diamant de 212,87 carats estimé à 3,5 millions de dollars. Cette découverte a été réalisée dans la région de Canfufu, située dans le nord-est du pays.

Après des années de guerres civiles, l’Angola a retrouvé la paix. Les exportations sont contrôlées par l’Angola Selling Corporation, le pays est devenu le 4e producteur mondial, mais pourrait devenir encore plus important au courant des prochaines années. Les estimations des ressources potentielles sont de 40 millions de carats alluviaux et de 50 millions de carats dans des sites kimberlitiques. Le gouvernement voudrait attirer les investisseurs étrangers pour la reconstruction du pays.

Les réserves des sites de Catoca sont évaluées à 70 millions de carats. La firme appartient pour 33 % au gouvernement et 33 % à Alrosa, 16 % à Odebrecht et Daumonty. Avec une production annuelle de 2 millions de carats, la mine donne du travail à plus de 2 500 personnes. Une grande partie des bénéfices est investie dans l’infrastructure et le social (éducation, hôpitaux, agriculture).

Les mines principales actives et en projet sont :

  • Calonda ;
  • Cassanguindi;
  • Catoca (SMC);
  • Chimbongo;
  • Chitotolo;
  • Cuango (SMK);
  • Luarica ;
  • Lucapa (SML);
  • Luminas (Société Minière Luremo);
  • Luô (Société minière Camatchia Camagico);
  • Mufuto-Norte ;
  • SDM (Société de Développement Minier);
  • Yetwene.

© Dureté 10 – Eddy Vleeschdrager