Introduction aux pays producteurs de diamants
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Plusieurs siècles avant Jésus-Christ, les Indes étaient déjà le grand fournisseur de diamants bruts ; cette situation qui a duré jusqu’au milieu du xviie siècle. Golconde, située sur le versant oriental du plateau du Deccan, y fut longtemps un marché d’échanges commerciaux fort important pour les diamants et les pierres précieuses. Ce n’est plus aujourd’hui qu’un souvenir historique. Depuis 1650, les centres producteurs se sont régulièrement déplacés. Le premier à prendre la relève des mines hindoues fut celui des champs diamantifères de Bornéo (qui sont, selon certaines sources, aussi anciens que les mines indiennes) qui n’eurent, malheureusement, pas une longue durée. On trouve des diamants alluvionnaires dans les districts de Martapura et de Tanah Laut, mais la production y est minime.
Vers 1730 furent découvertes les premières mines brésiliennes. Dans les régions de Bahia et de Minas Gérais furent trouvées des quantités importantes de diamants. Des rumeurs circulèrent, mettant en doute leur valeur, ce qui eut des répercussions sur le prix de vente du brut. Cet incident passé, le Brésil demeura le plus important producteur jusqu’en 1867, année des premières découvertes de diamants dans la province du Cap.
Elles eurent lieu dans le sable des rivières Orange et Vaal et, par la suite, amenèrent les prospecteurs vers les pipes kimberlitiques. La production dépassa largement celle du Brésil. En 1902, de nouvelles découvertes de gisements de diamants eurent lieu près de Pretoria, puis en 1908, dans le sud-ouest africain allemand.
Dès lors, la production s’organisa dans tous les pays susceptibles de receler du diamant, en Afrique, en Amérique et en Asie. Au cours des dernières décennies, on a vu la Russie et l’Australie prendre une part de plus en plus importante dans la production mondiale, ainsi que le Canada, avec une production d’un tiers de la production mondiale et la Chine qui entre dans la phase de production.
© Dureté 10 – Eddy Vleeschdrager