La République Centrafricaine
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Les premiers diamants furent découverts au début de la première guerre mondiale. Mais ce n’est qu’en 1927 que les sociétés d’exploitation aurifères, la Compagnie équatoriale des mines (C.E.M) et la « Compagnie minière de l’Obangui oriental » (C.M.O.O.) commencèrent l’exploitation des mines alluvionnaires. On retrouve dans la prospection la firme belge Forminière. Il y a eu une augmentation rapide de la production de 130 et à plus de 100000 ct en 1947 et plus de 500000 ct en 1969. Une dizaine d’années plus tard la société américaine Diamond Distributor entre en jeu.
Différents bureaux d’achat sont situés à Bangui, capitale de la République Centrafricaine. C’est là que s’achètent la majorité des diamants bruts récoltés en République Centrafricaine.
L’exploitation est difficile, étant donné qu’il s’agit de sédimentation alluvionnaire, et qu’elle dépend de la saison sèche. Le brut a une belle forme, la plupart des pierres sont des dodécaèdres (ronds), qui présentent une légère coloration (I-J-K) ainsi qu’une grande pureté. Certaines d’entre elles sont coated et ont une teinte vert clair, due à la proximité des gisements d’uranium.
Comme la République Centrafricaine est une ancienne colonie française, la majorité de la production était exportée vers la France. Le reste est envoyé en Belgique ou aux États-Unis d’Amérique. 40 % de la production est constituée de diamants destinés à la joaillerie, les 60 % restant sont des diamants industriels et du bort. Afin d’endiguer la prolifération des mines clandestines, des bureaux d’achat ont été ouverts. Ceci n’a pas pu empêcher l’exportation clandestine de la moitié de la production.
Afin d’arrêter cette hémorragie de richesse on installa des « bureaux d’achats »; actuellement ceux-ci sont au nombre de six officiels. Malgré tout on estime que la moitié de la production quitte le pays illégalement, ce qui est néfaste pour le pays dont la source principale de revenu est le diamant. Bien que la RCA ait réussi non seulement l’autosuffisance alimentaire de la population, elle est aussi un grand producteur de café, coton, tabac, bois, or, cuivre, étain, de l’uranium et du pétrole.
La production alluvionnaire est principalement artisanale, vu que les gisements sont très dispersés ; il faut ajouter à cela la présence d’eau en abondance et une main-d’œuvre relativement bon marché. Les gîtes sont « alluvionnaires détritiques récents » et situés dans l’ouest et l’est Oubangui.
© Dureté 10 – Eddy Vleeschdrager